L’exposition présente aujourd’hui des oeuvres figuratives et abstraites. Les formats sont variés, de 25x 25 cm à 80 x100 cm. Les tableaux sont réalisés à la peinture acrylique, la plupart sur de la toile, mais aussi sur du papier. Je réalise également des collages (toujours sur toile ou papier). Les oeuvres sont accrochées dans les 2 salles publiques de l’établissement, et les plus petites sont regroupées dans un bac situé dans la salle du fond.
1- Pour la partie figurative, qui est résolument moderne, le trait est ferme et les formes précises. On peut se demander s’il s’agit plus d’illustration que de peinture (avec un P majuscule); cependant l’émotion est bien là, servie par la couleur éclatante. J’ai choisi un trait simple, plus facile à appréhender à mes yeux; ainsi que des couleurs franches (à mon image ?), comme une palette d’enfant qui n’a pas besoin de mélanges compliquées pour exprimer. Alors oui on peut mêler les genres et brouiller les références littéraires et influences artistiques, et toujours parler d’art. Le thème choisi s’inscrit dans un travail plus vaste engagé depuis quelques années sur l’enfance, le rapport que j’en ai, avec mon ascendance et descendance. Les histoires d’enfant (histoires populaires, contes, souvenirs, …) sont à l’origine d’une grande partie des dernieres créations. Qu’il s’agisse de la belle au bois dormant, de cendrillon ou du petit poucet, l’intérêt est de se servir de cette culture populaire. L’oeuvre doit ainsi montrer, par la corde sensible, le rapport que j’entretiens à l’histoire, aux histoires choisies en particulier, comment elles s’inscrivent dans mon historicité. C’est pourquoi, par exemple, ma mère et son frêre se retrouvent en Cendrillon et Prince charmant. Les figures des histoires populaires ont des traits intemporels, de même les sujets des contes restent d’actualité (l’inceste pour Peau d’Ane, l’esclavage domestique pour Cendrillon, l’attrait sexuel pour le petit Chaperon Rouge, etc…..). Mais l’art consiste justement à ne pas tomber dans le cliché de l’interprétation reconnue et revendiquée par tous: il faut tenter de sentir la chose, d’oublier ce que l’on connait, et retranscrire ses émotions du mieux que l’on peut.
2- Pour la partie abstraite, pas de ligne de conduite, c’est la récréation dans la création. Tout est permis, couleurs qui ne s’associent pas, formes méconnaissables ou pas de formes du tout. Alors, je peux juste, aprés coup, décrire ce que je vois dans ce travail. Mais cela ne serait encore que ma perception, et ce soir, c’est à vous de vous laisser mener par vos sens (et votre entendement, qu’il est difficile de faire taire)
