Book club

25 avril 2024 19:00

C’est bizarre les découvertes sur soi, tout ce qu’on ne voyait pas.
Soudain, ça s’empare de l’esprit, comme une porte qu’on ouvre,
paf ! C’est maintenant dans le comportement.

J’ai toujours rêvé de partager ma passion pour la lecture car c’est
ma meilleure amie de l’époque, quand j’étais collégienne, qui
m’a passé le flambeau. Elle me parlait si bien de Lolita de
Nabokov (elle avait un intérêt particulier pour toutes les lectures
sulfureuses, dévorant le Marquis de Sade) que j’ai voulu le lire
moi-même. Je l’ai fait, je l’ai lu. Je suis tombée dans la beauté.
J’étais trop jeune pour comprendre toute la richesse de cette
œuvre. Alors je l’ai relu, plusieurs années passées et je l’ai encore
relu. Je n’ai pas lu que ça. Ma bibliothèque déborde à présent,
dans toutes les pièces de ma maison, les livres protègent et
embellissent. J’adore lire car une personne m’a présenté la
lecture comme le plus beau des cadeaux d’une vie. Maintenant je
ne m’arrête plus.
Autour de moi, je discute avec mes collègues, mes proches. Ils
ne trouvent pas le temps de lire, accaparés par d’autres activités.
Et se culpabilisent. Ca me rend triste. La lecture ne devrait pas
être sacralisée ni représentée comme une montagne à gravir. La
lecture c’est du temps à soi, du temps pour soi. On peut la
partager en conseillant des ouvrages, on parle de soi et des autres
aussi. Si on étudie la littérature ce n’est pas pour être doué en
français, c’est pour la beauté. Et la beauté unie.

Comme je lisais, je me suis intéressée à la bibliothérapie puis à
cette activité de lire. Je voulais aller au fond de la chose, voir ce
qu’elle apportait réellement. J’ai retenu qu’elle diminuait le
stress de 60%, réduisait les battements du cœur (et c’est encore
mieux quand on lit un poème à voix haute), que nos connexions
neuronales se modifiaient sans cesses. Que, lorsqu’on lisait de la
fiction, le cerveau ne distinguait plus la réalité ; un personnage
fictif semble si réel pour nous que nous nous attachons et ne
voulons pas qu’il lui arrive quelque chose. Que notre imaginaire
grandit. On devient également inspirés ; la lecture peut nous

inciter à voir en grand, à combattre la solitude et à devenir créatif
nous-même.

Avec toutes ces informations, je me suis imaginée proposer un
club de lecture où l’on se réunirait une fois par mois pour discuter
de ce que nous avions lu. En Espagne, les clubs de lecture sont
monnaie courante, ils en proposent dans toutes les villes et tout
le monde peut venir. Je ne saurais dire ce que ça apporte, c’est
propre à chacun. Se découvrir soi-même, réfléchir au monde qui
nous entoure, trouver un peu de réconfort, combattre l’isolement.
C’est s’offrir du temps aussi puisque le cerveau intègre l’idée
qu’une fois mois, nous nous réunissons pour parler de nos
lectures.

Je vous invite à venir me joindre pour la première rencontre, à
l’épicentre, à Tullins. Il n’y aura pas d’obligation de lire un livre,
nous parlerons surtout de notre rapport à la lecture.
Vous pouvez m’envoyer un mail
(autricedutrentehuit@hotmail.com) pour vous inscrire ou vous
inscrire à l’Épicentre ( 04 76 55 16 91 ) directement.
Cela se passera le jeudi 25 avril 2024 à 19h.